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justice et paix

réflexion sur l'actualité

CRIF:O.P.A Hostile sur les Quartiers Populaires

Déja, en 1983, au lendemain de l’arrivée de la Marche pour l’égalité et contre le racisme, baptisée « Marche des beurs » par les médias, un journaliste de Libération avait dénoncé le fait que les marcheurs portaient, pour un grand nombre d’entre eux, « des serpillères » comprendre des keffiehs, symboles comme chacun le sait de la cause de la résistance palestinienne : le contexte de l’époque est l’invasion du Liban par l’armée israélienne et le départ de Yasser Arafat et les siens de Beyrouth. Ce conflit sanglant n’a pas, en effet, été sans conséquences dans les banlieues et cités populaires. Le port du keffieh a alors revêtu une dimension plus politique. Celle de la résistance et de la solidarité avec les laissés pour compte, ici les palestiniens et libanais. Mais également la dénonciation des injustices et d’un parti-pris de la presse française au bénéfice d’Israël. Triste est de constater que la solution politique pour « contrer » ce port du keffieh par les marcheurs, a été la naissance de l’association SOS-racisme. Moyen, on ne peut plus efficace, trouvé par François Mitterrand et la gauche, pour contenir l’irruption des jeunes français ou non, à jamais considérés comme uniquement « arabes » d’ailleurs sur la scène politique française. Il fallait impérativement empêcher l’émergence de cette force incontrôlable capable d'englober ses revendications bien particulières (droit de vote, carte de résidence de dix ans, facilitation du regroupement familial, fin du délit de faciès etc.) dans un combat plus large, plus internationaliste et anticolonialiste.
L'officine de la politique israélienne Union des Etudiants juifs de france (UEJF) a d’ailleurs tout de suite vu dans cette marche politisée un danger. Non pas pour la France, mais uniquement concernant la politique habituelle de notre pays à l’égard d’Israël. C’est aussi cette hostilité aux keffiehs des marcheurs, qui a conditionné la manière dont de nombreuses élites françaises ont appréhendé la question de l’intégration des jeunes issu(e)s de immigration post coloniale. Ce rappel historique nécessaire nous mène inévitablement à mettre la lumière sur les agissements tout azimut de la voix actuelle d’Israël en France que j'ai nommé le « CRIF ». En effet, ce Crif, en étroite collaboration avec les pouvoirs publics, a engagé plusieurs actions pour décrédibiliser le soutien à la résistance palestinienne. En témoignent, la répression contre le mouvement de boycott mais également, l’interdiction des manifestations sous Valls ou encore, la confusion entretenue entre antisionisme et antisémitisme ou enfin, indirectement, la désignation invraisemblable et imposture de Chalgoumi comme représentant de l'islam en France… Dans sa même lancée, le Crif multiplie des rencontres avec des associations coquées vides sous le prétexte fallacieux du bien vivre ensemble. Et ce, afin de promouvoir des représentants hors sol fabriqués de toutes pièces pour servir, et un peu se servir au passage, avec une seule règle implicite : Monter en grade, réussir, ne pas rester en marge du cercle auquel on aspire appartenir, nécessite taire sa sympathie (éventuelle) à l’égard des Palestiniens. En clair, l’image symbolique est que pour espérer l’ascension politique, il faut déposer son keffieh et prêter allégeance à genou à la politique d’apartheid en Palestine occupée. Or, nous ne sommes pas dupes de ces manœuvre honteuses et nous dénonçons avec force et détermination cette guerre préventive déclarée contre nous, et sur notre sol, par des officines aux services d’une puissance étrangère, avec la complicité des aspirants bachagha et autres prétendants au poste de kapo !
CRIF:O.P.A Hostile sur les Quartiers Populaires
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N
Excellent article qu'est-ce quon ferait sans tes lumières.<br /> :)
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